Archive pour février 2010

Fillon veut clore le débat sur l’identité nationale

Jeudi 11 février 2010

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La fête est finie pour Eric Besson privé de son cheval de bataille favori. François Fillon prend la main afin de clore les débats sur l’identité nationale par quelques mesurettes. L’opposition ironise, François Hollande parle d’ “enterrement en petite pompe”. Elisabeth Guigou sur France 2 livre son analyse et pense que François Fillon a été désigné pour “jouer les pompiers de service, pour arrêter ce déversoir de médiocrités avec des relents racistes, xénophobes et islamophobes qui étaient devenus insupportables”, ajoutant qu’il était “temps d’arrêter ça”. L’UMP se fait discret à part Nadine Morano  qui défend bec et ongles le dossier lors d’une interview sur RTL, s’en prenant tout d’abord à Alain Duhamel puis à Jean-Michel Aphatie qui ose citer Georges Clemenceau fort à propos : “Si vous voulez enterrer un problème, créez une commission”.

eric-besson

Wolfman, gore et beau

Mercredi 10 février 2010

benicio-del-toroWolfman est un remake du film culte produit par Universal en 1941, Le Loup-Garou de Georges Waggner, un classique du genre. Après un tournage chaotique, post-prod interminable, la partition de Danny Elfman un temps jetée aux oubliettes, on peut dire que ce film revient de loin. Pourtant il ne manque d’atouts ni d’attraits. Joe Johnston à priori, habitué aux grosses productions (Jumanji, Jurassic Park 3), met en scène pour l’occasion deux monstres sacrés, Anthony Hopkins et Benicio Del Toro. Il a fait appel à Rick Baker, 6 fois lauréat à l’Oscar, le spécialiste du maquillage et des effets spéciaux. Afin que Benicio Del Toro puisse bouger et s’exprimer plus librement on n’a pas utilisé de masque mais il a été grimé pendant trois heures au quotidien. “Gamin, j’ai toujours rêvé d’avoir ces grandes dents”, s’amuse le comédien. Pour couronner le tout un baryton-basse est à la base d’une douzaine de hurlements “viscéraux et terrifiants qui vous glacent le sang.” La critique partagée salue pourtant la volonté de renouer avec les grands mythes cinématographiques. Certains considèrent même que c’est gore et beau, à classer probablement comme un modèle du genre. Pour les inconditionnels, film à croquer à pleines dents.

DSK, loin des yeux près du coeur

Mardi 9 février 2010

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Les sondages se multiplient où le président du fond monétaire international,FMI, caracole en tête des présidentiables du PS. Un sondage CSA pour l’hebdomadaire Marianne va encore plus loin. Lors d’un duel hypothétique au deuxième tour des présidentielles de 2012, DSK l’emporterait face à Nicolas Sarkozy, par 52 % contre 48 %. Il semble aussi que la première secrétaire du PS, a, avec Dominique Strauss-Kahn, réussi à creuser l’écart avec Ségolène Royal, François Hollande et Lionel Jospin dans l’esprit des français. “Ils ont convenu de ne pas se fâcher et d’y réfléchir ensemble”, raconte-t-on. Pour l’instant, l’un et l’autre ont intérêt à respecter l’accord tacite qui leur permet de tenir à distance leurs rivaux. DSK ironisait en novembre : ” C’est peut-être parce que je suis loin que les Français m’aiment bien”, ce qui n’est certainement pas totalement faux. On pourrait se demander à quoi servent tant d’hypothèses et de supputations hasardeuses, deux ans avant l’échéance présidentielle ? Peut-être de permettre à DSK, face à la “Merkel de gauche”, de sortir de sa réserve et de se positionner en tant que candidat le plus crédible. Il a déclaré sur RTL : “Maintenant, si vous me reposer cette question [d'une candidature] ? La réponse est oui”. Défait aux primaires du PS en 2006 par Ségolène Royal, prendra-t-il le risque en 2011 d’une nouvelle déconvenue face à Martine Aubry, préférée des militants ?

Nouvelle crise au PSG

Lundi 8 février 2010

antoine-kombouareBattus à domicile 3-0 par Lorient, les Parisiens viennent de subir leur quatrième défaite consécutive  en championnat. C’est la crise ! Ils dégringolent dans  le classement et sont maintenant 15e. Le coach parisien qui, pour la première fois a été nommément conspué par son public, assiste stoïque au naufrage de son équipe. A la fois impuissant et décontenancé, seul un léger mouvement d’épaule, au troisième but lorientais, dénote sa résignation face à la débâcle de ses protégés. Antoine Kombouaré, quelques temps avant, avait stigmatisé quelques “tire-au-flanc”, dans l’effectif du PSG. Abandonnés par leur public et par leur défense, les Parisiens sombraient corps et bien une fois de plus ou de trop. C’est alors le branlebas de combat dans l’état major du club parisien. Robin Leproux, le président du PSG entend prendre les choses en main pour sortir son club de la crise et déclare : “Je passe un cap au dessus dans l’exigence. Antoine (Kombouaré) et moi, on va se battre pour obtenir du mieux. On est dans une situation qui ne ressemble plus à rien.” Pour lui ” c’est une humiliation”, il va même jusqu’à dire : “on a tous honte.”

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 7 février 2010

Georges Wilson quitte la scène

Samedi 6 février 2010

georges-wilsonAprès la récente disparition de Pierre Vaneck, le théâtre est à nouveau en deuil. Le comédien et metteur en scène Georges Wilson, disciple de Jean Vilar et père de l’acteur Lambert Wilson, est décédé mercredi à l’âge de 88 ans. Il avait fait de nombreuses apparitions à la télévision, au cinéma, mais il était avant tout un grand homme de théâtre. Il avait dirigé le Théâtre National Populaire, TNP de Paris, de 1963 à 1972 et avait également été directeur artistique du théâtre de l’Oeuvre de 1978 à 1995. Micheline Rozan, co-directrice du Théâtre des bouffes du nord évoque “un merveilleux comédien. Il était bougon et exigeant mais jamais méprisant avec les gens, ce qui est parfois le cas avec les grands acteurs.” En 2008, son fils l’avait mis en scène dans “Bérénice”. Malade mais “encore en activité à l’automne dernier dans Simplement compliqué de Thomas Bernhard, sorte de testament, il s’est mis en scène dans le rôle d’un vieil acteur. Accro à la scène et actif jusqu’au bout, il tire sa révérence à peine sorti des planches.

Thiriez ne veut plus de supporters “insupportables”

Vendredi 5 février 2010

frederic-thiriezFrédéric Thiriez, le président de la ligue de foot professionnel, LFP, déplorait déjà les incidents liés aux supporters en déplacement survenus à Lille et à Grenoble. Cette fois c’est est trop. Il considère , qu’à l’issue de la victoire de Monaco face à Nice (3-2), “le déferlement sauvage qui a eu lieu sur la pelouse de Monaco est insupportable…”. Voilà la goutte d’eau qui a fait déborder la coupe. Il ne décolère pas, prend les choses en main et désire après ces événements inacceptables faire : “applique réellement la loi qui permet les interdictions de stade à titre préventif par le préfet.” Frédéric Thiriez compte s’entretenir sur ce point avec Rama Yade et dit que si cela s’avérait insuffisant, il évoquerait même l’éventualité d’appliquer “l’interdiction totale des déplacements de supporters sur certains matchs” à haut risque. Ce qui semble plus inquiétant c’est que ce phénomène dépasse les clubs de ligue1, incapables d’endiguer les débordements de leurs “fans”. Cela donne, bien évidemment, une très mauvaise image du football français. C’est à croire qu’actuellement pour certains supporters, le ballon ne tourne plus très rond.

Pour Didier Lombard, une sortie aménagée

Jeudi 4 février 2010

didier-lombard1Suite à la politique de restructuration à la hussarde menée par la direction, une vague de suicides sans précédent avait endeuillé le groupe France Télécom. Le 15 septembre 2009, Didier Lombard déclarait vouloir “mettre un point d’arrêt à cette mode du suicide”. Cette maladresse avait scellé son sort, mais il avait toujours refusé de démissionner, Louis-Pierre Wenes son bras droit a donc servi de fusible. Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, avait été parachuté par l’État, avec comme mission, de mettre fin à la crise. Maintenant voilà, c’est officiel, cet émissaire zélé prendra la direction générale du groupe lors d’un conseil d’administration le 24 février, poussant discrètement mais sûrement Didier Lombard vers la sortie. Pourtant l’honneur est sauf, pour le futur ex PDG, pas de “Bougez-vous ou cassez-vous.”, formule qu’il avait lancé le 20 janvier 2009 à ses salariés. Un placard doré sur mesure lui est destiné pour se consacrer aux “orientations stratégiques et technologiques” du groupe. Bien entendu il conservera son titre de président, même s’il est non exécutif, et ses avantages jusqu’au printemps 2011, terme de son mandat. Voilà comment Didier Lombard va gagner sur tous les registres.

Sherlock Holmes relooké

Mercredi 3 février 2010

robert-downey-jr

Quel défit Guy Richie a-t-il tenté là ? Pourquoi un Sherlock Holmes de plus, quand on sait que c’est le personnage le plus souvent porté sur grand écran de toute l’histoire du cinéma ? On recense pas moins de 260 versions plus ou moins fidèles à l’original, du célèbre détective, c’est à dire bien plus que Dracula, Frankenstein, Napoléon ou Jésus Christ, ce qui n’est pas peu dire ! Quant au choix de Robert Downey Jr pour interpréter Holmes, il n’est certainement pas indifférent au fait que sa femme soit coproductrice du film. Rappelons tout de même que l’acteur vient d’obtenir un Golden Globes 2010 comme meilleur acteur de comédie pour son rôle de Sherlock Homes, ce qui reste une référence. Il forme avec Jude Law, dans le rôle de Watson, un tandem de choc. A l’origine de ce film l’acquisition en 2007 des droits du comic book Sherlock Holmes de Lionel Wigran. Pour ce dernier, le personnage est très différent de l’image laissée par l’interprétation de Brasil Rathbone qui en a fait, dans les années 30, un gentleman very British. Wigran déclare que “Holmes est un personnage beaucoup plus moderne que ça. Il a même un côté bohémien et peut passer deux semaines sans se laver ni se raser. J’ai vraiment essayé de rester le plus proche possible de ce que Conan Doyle avait créé.” Quant à Guy Richie il annonce dans USA Today : “Ce sera une grosse production, viscérale et intellectuelle. Son intelligence sera reflétée au travers de l’action. A la fois une bénédiction et une malédiction.” Il ne reste plus qu’à se laisser séduire par cette nouvelle mouture d’un Sherlock Holmes sortant des sentiers battus.

Retour perdant pour Justine Henin, Federer intouchable.

Mardi 2 février 2010

justine-heninJustine Henin rêvait de réussir en finale le même coup de force que sa compatriote Kim Clijsters, qui avait emporté l’US Open en septembre, quelques semaines après avoir elle aussi, effectué son come back. Mais voilà, c’est sans appel, le rêve se brise en trois sets face à la N1 mondiale, Serena Williams, tenante du titre et qui le reste. L’Américaine a su surmonter un terrible passage à vide et a fait prévaloir sa puissance physique pour renverser la vapeur. Melbourne décidément ne réussit pas à Justine qui lors de sa dernière prestation en 2008 s’était inclinée face à Maria Sharapova en quarts de finale, interrompant une série de 32 matches sans défaite. Quant aux hommes, après avoir donné une leçon de tennis à Tsonga en demi finale, Federer efface en trois sets l’Écossais Andy Murray. Il empoche ainsi son 16e titre du grand chelem et emporte pour la quatrième fois l’Open d’Australie. Cette année à Melbourne, les N°1 sont indétrônables.