Archive pour juin 2013

J’ai vu pour vous

Dimanche 30 juin 2013

Comme chaque semaine je vais essayer durant cette période estivale de vous faire partager mon regards sur les expositions, festival ou lieux que je traverse.

Cette semaine j’ai vu pour vous l’exposition de association Artémisia qui expose au Pavillon du Verdurier au centre de Limoges.

L’exposition présentait un patchwork hétéroclite d’œuvres d’une  douzaine d’artistes locaux.

Présenté en vernissage du 24 e festival Urbaka, spectacle de rues, où vous pourrez admirer : peintures, photos, sculptures et dessins mais aussi peut être aurez vous la chance d’assister à des lectures, des conférences  ou des concerts.

Deux artistes ont attirés mon attention

Les illustrations d’Ollivier Orus  qui ne manqueront pas de vous scotcher quand vous saurez comment elles ont été réalisées.

Pourtant j’ai eu un petit faible pour les idoles votives  païennes   de l’artiste limousine Rafaelle Grua qui présente pour la première fois son travail dans la capitale limousine.

Elle m’a avoué que sa première œuvre fut St Poulette toute enrubannée de dentelles et ornée de feuilles de chêne.

Puis elle est passé à autre pintades ou poules d”eau dans son art de taxidermiste artistique.

Allez voir cette univers kitch et païen lourd de sous entendus et d’auto dérision.

Cette exposition est ouverte de 12h à 19h chaque jour…

Bon dimanche et bonne expositions pour tous….

Tapie a aussi bien le sens des affaires que celui de la répartie

Samedi 29 juin 2013

Bernard Tapie a toujours eu un sens profond de la mise en scène et c’est certainement ce qui l’a amené lors de sa carrière à faire du théâtre et du cinéma. On serait tenté de se poser la question : lors de sa vie  a-t-il vraiment fait autre chose ?  Et bien oui il écrit aussi, et a un sacré sens du timing, puisque son livre sort aux éditions Plon alors que l’homme d’affaire s’affaire pour la quatrième journée consécutive à se justifier face à la brigade financière. Quel talent, il avait déjà écrit ce qu’il allait sans doute dire, et se défend d’avoir coûté un euro au contribuable. L’homme  ne manque pas d’air et explique qu’il a rapporté plus que ce qu’on lui a offert lors d’un généreux arbitrage contre le Crédit Lyonnais où il a obtenu en 2008 la 403 millions d’euros. Il n’y a que la foi qui sauve, ou l’aplomb, et il n’en manque pas en déclarant : « Je ne suis pas inquiet, je me demande bien ce qu’ils peuvent trouver ! ». Avec cette publication inattendue,  il rend public sa ligne de défense dans laquelle il dédouane totalement l’ancien président Nicolas Sarkozy, affirmant que ce dernier n’esten rien dans la provocation de l’arbitrage. Sacré client le “Nanar”, il nous la joue victime et prévient:  ”Une fois de plus je vais me battre. Comme d’habitude”. Inutile pour cela d’écrire un livre, c’est au moins une chose dont nous n’avions jamais douté.

La grande boucle se fait une beauté

Vendredi 28 juin 2013

On peut dire que la grande boucle commence en beauté. En effet pour la 100 e édition du  Tour de France, une nouvelle fois ça se Corse, puise qu’on vient  d’entrée de lui tirer une balle dans le pied. Comme chaque année l’approche du mythique Tour de France incite certains à vouloir gâcher la fête. Le premier fut Jan Ullrich qui comme par hasard passe aux aveux de dopage au moment où les coureurs s’affûtent et s’apprêtent à chausser les cale-pieds. Ce jet de pavé dans la marre ou dans la devanture est plus que curieux . On peut s’étonner qu’à chaque fois on agite des spectres du “tous pourris” et moi aussi, quelques jours avant le départ pour une nouvelle aventure cycliste.

Amstrong, Ullrich, et maintenant Jalabert qui, face à des révélations tenus au frais depuis 2004 montrant que personne n’est épargné passe la main comme conseiller technique de France 2. Pour lui ce 100 e tour sera l’histoire d’ un mauvais tour qu’on vient de lui jouer.

Il y a-t-il pour l’allemand un petit goût de vengeance vis à vis d’une institution qui l’a contraint certainement à arrêter sa carrière prématurément ?

Raymond Poulidor, Poupou pour les intimes, le monsieur propre d’une autre époque, qui fut l’éternel second peut être justement par qu’il n’en prenait pas s’insurge contre ces révélations tardives qui tue la discipline. Pour lui il faut tourner la page et on ne ferait pas mieux si l’on voulait tuer cette grande fête populaire gratuite… mais pas pour tout le monde.

Se moqueraient-ils de nos parlementaires ?

Jeudi 27 juin 2013

L’heure de la revanche aurait-elle sonné pour Dominique Strauss Kahn ? Si ce n’est pas le cas ça y ressemble à s’y méprendre. Les Sénateurs ont offert un bâton pour se faire battre et l’ex président du FMI l’a fait avec un humour pince sans rire qui a fait de ce non événement, l’occasion,  à celui qui hier était trainé dans la boue à la une de tous les médias, de montrer qu’in n’avait rien perdu de sa superbe. C’est à mots couverts qui n’a pas manquer de se payer la tête du Président en titre, mais aussi de l’ex, qui pour lui n’ont rien compris à l’économie, d’où une situation catastrophique crée et qui perdure. Professoral, il a donné aux sénateurs qui l’auditionnaient un véritable cours de finance, situation fort jubilatoire à priori aux vues des larges sourires et des bons mots qu’il n’a pas cessé de distiller tout le long de son audition au Sénat.

Quant à Jérôme Cahuzac, il a été auditionné à l’Assemblée Nationale dans le cadre d’une enquête parlementaire sur la fraude fiscale dont il est accusé. Égal à lui même, prêtant serment face aux députés, tout son art fut celui de répondre pour ne rien dire, et il ne manqua pas de le faire avec brio.

En un temps, ils furent choisis parce qu’ils étaient les meilleurs, à priori rien n’a changé.

Deux loubards sous La Marque des Anges

Mercredi 26 juin 2013

Voila Depardieu de retour sur les écrans français comme une fleur. Depuis quelques temps il avait distillé quelques interviews comme si de rien n’était. En fait il semblerait que celui qui ne voulait plus entendre parler de la France n’y soit pas si mal. Celui qui se nomme le citoyen du monde et veut 7 passeports joue dans La Marque des Anges, le premier long métrage de Sylvain White, avec Joey Starr qui n’en est pas franchement un non plus. C’est deux loubards de la vie jouent à contre emploi deux flics qui s’associent lors d’une enquête sur la mort mystérieuse et troublante d’un maître de choeur. Ces deux durs à cuire, loin d’être des enfants de choeur se trouvent face à une affaire aux accents et relents nazis.

Ce duo inattendu sur écran semble bien s’entendre et n’hésite pas à se congratuler. C’est comme cela que l’on peut lire sur le dernier JDD une interview de Joey Starr qui lance à propos de Depardieu :”Gérard, il a un V 12 sous le capot… Il est touchant, super cultivé et aussi roi de la déconne. Face à lui, on ne peut pas se permettre de minauder.”, fin de citation. Depardieu parle de son compère en ces termes : “Joey Starr est quelqu’un de surprenant aussi bien par son intelligence que par ses actes… Quand on regarde ce qu’il est, on voir un homme profond, une sorte de Rimbaud comme l’était Guillaume. Il y a cette poésie grave aussi chez lui.”

Ces deux là semble-t-il se sont trouvés, se sont séduits se sont plus …Il est certainement fort intéressant, au delà des qualités du film  d’aller voir ce que donne cette rencontre cinématographique sur grand écran.

Un centenaire de la littérature nous a quitté

Mardi 25 juin 2013

Dans le flot incessant de l’information, des noms sont emportés sans que l’on y prête gare. Ce fut le cas d’un phénomène de longévité mais aussi de ténacité, Maurice Nadeau nous a quitté après plus d’un siècle de passion littéraire. Celui qui se voulait avant tout journaliste fut aussi connu comme éditeur. Il vient de nous quitter le 16 juin dernier à l’âge de 102 ans, jusqu’au bout dans le combat. Ce proche du milieu surréaliste, de Breton et d’Aragon, il avait écrit sur Samuel Beckett et avait défendu Henry Miller. Journaliste à Combat sous la direction de Camus il a écrit quelques pages incontournables avant de fonder en 1966 la Quinzaine Littéraire, un véritable laboratoire de critiques littéraires. Après avoir travaillé chez Juliard, Denoël et Laffont, fort de son expérience il fonde sa propre maison d’édition, et publie pour la première fois Houellebecq en 1994. Ce découvreur de talents, ce passionné des mots, témoin et acteur du monde littéraire,  il nous laisse, au travers de ces mots, une emprunte indélébile des années charnières de l’histoire du XXe siècle.

Il est Blanc, et alors ?

Lundi 24 juin 2013

Dès l’annonce de la nomination de Laurent Blanc comme coach pour le PSG, les médias ne le ratent pas.” Le choix par défaut”, est souvent titré, mais peu importe, c’est lui qui est choisi et maintenant c’est certainement pas pour rien. Blanc c’est avant tout une image, celle d’ un ex champion du Monde qui a entrainé les bleus, mais ce qui n’est pas rien certainement pour les financiers qataris, il est français. Pour Robert Pirès : “Il n’aura pas droit à l’erreur”. C’est une lapalissade, parce qu’en fait, qu’il soit Blanc ou pas, aurait-il droit à l’erreur ? Actuellement que voit-on si ne n’est la grande valse des coachs pour satisfaire souvent la pression des supporters fanatiques, des intégristes du club. Le défi premier de Laurent Blanc sera avant tout de gérer correctement les susceptibilités et les égos surdimensionnés des stars du PSG. Par ailleurs, cette nomination a de nombreux avantages. Tout d’abord un coût plus divisé par six par rapport à Ancelotti et un contrat d’un an renouvelable ou pas en forme de siège éjectable. Pour Guy Roux qui l’a bien connu Laurent Blanc est un choix judicieux pour Paris parce qu” : “il connait très bien le foot-bal dans tous ces aspects”. Bien évidemment ce choix pour les supporters n’est certainement pas assez prestigieux, parce qui vient d’ailleurs est toujours mieux,  mais ils auront tout loisir dans l’année à venir de donner de la voix.

J’ai visité pour vous

Dimanche 23 juin 2013

J’ai vu pour vous la dernière exposition de la Maison de l’Email « Contraste » qui sera présente durant toute la saison estivale.

Émail de Natacha Baluteau

L’émail ne défie plus seulement le temps, il défie aussi l’espace et se fait mobile … nous pouvons admirer les mobiles originaux à Marie Hélène Amilien

Émail de Marie Hélène Amilien

Une magnifique scénographie vous permettra de pénétrer aussi bien le passé que l’avenir d’un art qu’il faut absolument réhabiliter. Il est habité par une jeune génération à majorité féminine semble-t-il, qui bouscule la tradition pour notre plus grand plaisir.

Émail de Lise Rathonie

Lise Rathonie fait partie de ces jeunes créatrices qui se joue des techniques quelque peu sclérosées fut un temps et revisite thèmes et supports. Cette toute jeune créatrice nous offre un superbe triptyque de grisailles incrustées d’or, le tout inclus dans un cadre rococo de porcelaine de Limoges

Émail de Laurent Vaury

A ne pas rater non plus, le maître de l’art de la mise en boite (de maquereau) Laurent Vaury et ses désormais célèbres compositions d’émietté d’images. Tout un art de décomposer cloisonner pour mieux recomposer un maquereau qui jaillit hors de ses boites…

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Après la visite de cette exposition, un sentiment domine, c’est que l’art ancestral de l’émail limousin, revisité par de jeunes créateurs et de fougueuses créatrices, formées depuis quelques années par des gens aussi discrets qu’efficaces, a certainement un bel avenir.

France Gall peste contre Jénifer

Samedi 22 juin 2013

Doit-on voir dans ce différent entre deux vedettes de la chanson un conflit de génération?  Quelle que part ce n’est pas faux. C’est certainement dans la manière d’agir que la brouille est née. Jénifer sans préavis utilise le passé de notre Poupée de cire, notre poupée de son qui a donné de la voix sur les médias pour s’insurger sur la manière cavalière d’utiliser son patrimoine et s’attribuer une amitié usurpée et collaboration fictive .

France Gall remet les choses au point assurant ne connaître Jénifer ni des lèvres ni des dents. Si Jénifer dans sa promo utilise pommade et cirage de pompes, il aurait fallu peut être à l’origine qu’elle contacte France Gall pour lui parler du projet. Voici ce que Jénifer dit :”Ce disque concrétise l’amour que je peux avoir pour cette femme, le respect que j’ai pour l’artiste et sa vie, sa pudeur par rapport à ce métier, sa discrétion. J’y pensais depuis longtemps, l’idée n’est pas venue du jour au lendemain.” Justement la femme en question la tacle et déclare dans une interview à Métro une fin de non recevoir par ces mots : “Nous n’avons jamais communiqué directement ou par personnes interposées sur ce projet ni avant, ni pendant son enregistrement, ni depuis d’ailleurs. Je ne lui ai jamais donné ma validation. Je ne l’ai pas laissée faire puisque j’ignorais tout… Je n’en dirai pas plus.”Franchement Jénifer tes façons sont plutôt cavalières vis à vis des aînées que tu apprécies, on imagine à peine celles que tu utilises pour les autres.

Pour Tony Soprano c’est fini

Vendredi 21 juin 2013

Quand on annonce la mort de Tony Soprano, la planète entière est attristé, mais ignore totalement qui était James Gandolfini, souvent cantonné à des second rôles, ceux des acteurs dont on ignore le nom. Un peu comme tous ces héros de série qui, particularité américaine, peuvent devenir des vedettes planétaires. Entre 1999 et 2007, ce parrain banlieusard de la mafia de l’Etat à la surprise générale est adopté immédiatement par le public certainement par qu’ils sont le reflet des maux liés à la situation américaine. Tony Soprano, suit une thérapie et de ce fait devient l’un des personnages les plus complexes, les plus fascinants du Panthéon de la fiction américaine. James Gandolfini vient de décéder à Rome, où il était en vacances, d’une crise cardiaque tout bêtement. C’est comme le souligne le Monde : “Un très grand acteur qui n’a trouvé qu’un seul rôle à sa mesure” qui vient de nous quitter incognito.