Salope, un moment de poésie Ségalien sur nos ondes
Vendredi 30 mars 2012Un publiciste a c’est notoire se doit d’avoir le sens de la formule. Mais Mr Séguéla l’a tout particulièrement puisqu’il signe et persiste. Après son mémorable :” Si tu n’as pas une Rolex à cinquante ans, c’est que tu as raté ta vie…”, voilà que l’homme s’adonne à la grossièreté basique en lançant un : “Salope” retentissant à l’encontre d’Audrey Pulvar, qui a décidément l’art de le faire dégonder en public ou de l’inspirer. Il est bien évident que le Talleyrand de la publicité n’est pas en accord avec cette animatrice qu’il trouve “bête et méchante”, préférant de loin la méchanceté intelligente d’un Zemour ou d’un Naulleau, plus en adéquation avec sa ligne de politique actuelle. Ce n’est pas la première fois qu’il y a une passe d’armes entre les deux partis, et Audrey Pulvar cristallise actuellement les injonctions. Il y a à peine une dizaine de jours; elle était déjà sous le feu de la critique du député Damien Meslot, UMP, qui avait demandé à France Télévision de mettre en veilleuse la compagne officielle du socialiste Arnaud Montebourg. Que les échanges soient passionnés et vifs entre les deux camps pour les élections présidentielles, il va de soit, mais que Mr Jacques Séguéla se laisse aller à cette bassesse en public il y a un pas, qu’il vient de franchir allègrement la fleur au fusil. Certainement fier de lui voilà un bon coup pour le roi de la formule à l’emporte pièce. Il faut espérer qu’un jour il ne se laisse pas aller, comme le fit monsieur le parfumeur Guerlain, jusqu’à l’injure raciale à l’encontre d’Audrey Pulvar mais qui sait s’il elle y met un peu du sien ? À ce jour être misogyne, grossier, suffisant et partisan, ne sont pas encore punissables par la loi, mais ça ne saurait tarder, attendons le prochain quinquennat de son champion . Maintenant il est peu probable que ce dernier soit aussi endurant que Tonton et lui rapporte autant de pognon.










En fait toutes ces dernières années nous avions élus des politiques estampillés PS qui ont usé du pouvoir jusqu’à en devenir accros. Après quelques années, nous nous rendons compte que ce n’était que des politiques proches de l’UMP qui s’étaient encartés au PS, histoire de donner le change. C’est quelque peu confondant, mais force est de le constater. Pas des moindres du reste, les plus ambitieux ont sauté à pieds joints dans le train sarkoziste en partance. Strauss-Kann, Kouchner, Besson, Lang, des intellectuels, des artistes, des sportifs et maintenant Rocard. Nicolas Sarkozy nous prouve, s’il était encore utile de le faire, que la démocratie est une farce, et nous en sommes les dindons. Quel est celui qui ne s’est pas réveillé avec la gueule de bois après les années Mitterand ? Tonton nous avait trahi, certes, Jospin en avait remis une couche en étant plus chiraquien que Chirac lui-même ! Mais voilà, maintenant une farandole d’ex éléphants du PS est organisé au bal de sa majesté élyséenne. Il est vrai que la nomination de Michel Rocard a quelque chose de rafraîchissant. L’ancien premier ministre s’ennuyait ferme, son rôle d’ambassadeur chez les ours polaires va le distraire un peu. Un politique, c’est un peu comme un artiste, il n’y a pas d’âge pour finir d’être ambitieux. Et ce n’est pas à 78 ans, après s’être retiré de ses mandats européens, qu’il va songer à la retraite. La seule retraite qu’il prendra ne sera pas celle de Russie, réservé à l’actuel PS, mais celle des pôles Nord et Sud confondus eux aussi de le voir débarquer sur la banquise.

